Iva Zimova

Ukraine 2011_Iva ZimovaNée dans l’ancienne Tchécoslovaquie, Iva Zimova fait d’abord ses études dans la ville de Jablonec nad Nisou et devient diplômée de la « School of Industrial Art » en 1977, avec spécialisation en joaillerie. Elle s’installe au Canada en 1982 et étudie à l’Institut de photographie du Collège Dawson de 1987 à 1990. Elle poursuit ses études à l’Université Concordia de 1990 à 1993, et obtient son diplôme universitaire avec une majeure en photographie.

En 1992, elle devient boursière du Conseil des Arts du Canada afin de réaliser des photographies de la population tchèque en Roumanie. L’année suivante, en 1993, elle est boursière du Ministère de la Culture du Québec et réalise une série de photographies ayant pour thème les Premières Nations établies dans le Nord québécois, ce qui l’amène à être en contact avec des représentants Cris, Naskapis et Innus.

Ses photographies seront publiées dans un recueil à tirage limité, «Regards du Québec – un album de famille». En 1994, l’Agence canadienne de développement international (ACDI) la mandate pour réaliser un reportage photographique portant sur la vie quotidienne des populations vivant en Ukraine. En 1999, elle réalise un documentaire photographique mettant en valeur la diversité que l’on retrouve parmi les Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA), incluant des travailleurs de l’industrie de l’automobile et aérospatiale, ainsi que ceux du « Transportation & General Workers Union of Canada ». Depuis 1997, elle apporte une contribution personnelle en soutenant « People in need », un organisme non gouvernemental (ONG) tchèque. Elle a, entre autres, exposé ses oeuvres en Ukraine, Chine, République tchèque, Éthiopie, Russie, Géorgie, aux États-Unis, au Mexique et au Canada.

Iva Zimova consacre toute sa vie à la photographie, mettant délibérément son immense talent au service de personnes persécutées et oubliées : Indiens, bohémiens, réfugiés, orphelins, de même qu’aux personnes en situation de profonde pauvreté. À travers sa caméra, ce n’est pas un regard condescendant ni empreint de pitié qu’elle porte sur les sujets photographiés; son appareil photographique lui permet plutôt de mettre en lumière des situations difficiles sur le plan humanitaire, et d’anoblir des personnes en situation de survivance, des gens malheureusement trop souvent méconnus. «Je ne suis pas une journaliste qui brave les conflits armés quelque soit l’endroit où ils se produisent; en fait, je suis toujours inquiète avant de partir en reportage. Je ne sais jamais de quoi il en retournera exactement, ni quelles seront les personnes que je vais rencontrer, ni quel sera l’endroit où je dormirai. J’ai toujours mon appareil photo avec moi, dans mon sac à dos. Ce sac fait partie intégrante de moi et s’il m’arrive de ne pas l’avoir, il me manque vraiment quelque chose d’essentiel. En ayant ainsi toujours mon appareil à portée de main, je peux saisir toutes les opportunités de prises de vues, et ce, en tout temps. J’aime demeurer dans le milieu de vie que je suis appelée à photographier, pour vivre auprès des gens, manger avec eux et travailler avec eux. Je ne peux pas m’insérer subitement dans leurs vies, prendre des photos et disparaître. Je dois d’abord prendre le temps de me sentir bien auprès d’eux, et me sentir acceptée par la communauté d’accueil ou la famille chez qui je me trouve. Ensuite, seulement, je me permets de prendre des photographies.» Iva Zimova

Le site officiel de Iva Zimova